Commentaire Express : j'ai écouté, j'ai kiffé !

Gazus · Posté le: Mer 16 Oct 2013 0:56 Sujet du message:

Pas grand chose à dire sur cet album qui n'ait déjà été dit.
Si je devais construire une maison, il aurait définitivement une place de choix dans la charpente.
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Le plus dur dans cette rupture, c'était pas tant l'effacer de ma vie, c'était surtout effacer les 4 To de film porno qu'on avait tourné tous les deux. Multicam, 1080p, son 5.1... Y avait plus de place sur le disque dur après la séquence d'intro. Mais une si belle séquence d'intro. J'allais pas effacer ça.

Sven · Posté le: Mer 16 Oct 2013 3:19 Sujet du message:

Pluzvinmil!
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Je suis une outre!!!

Not giving a fuck is awesome!
Jon Lajoie

Bekk · Posté le: Mer 16 Oct 2013 12:18 Sujet du message:

Salaud de Sven, je viens d'écouter Parkway Drive - Wild Eyes, j'ai laché la purée...

Je comprends pas mon attirance pour ces choeurs de mauviette, tellement clichés mais pourtant ça te tient une chanson à eux tout seul

Fly · Posté le: Mer 16 Oct 2013 13:48 Sujet du message:

Gazus · Posté le: Mer 16 Oct 2013 14:08 Sujet du message:

S'toi qui vieillit mal. :non:

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Le plus dur dans cette rupture, c'était pas tant l'effacer de ma vie, c'était surtout effacer les 4 To de film porno qu'on avait tourné tous les deux. Multicam, 1080p, son 5.1... Y avait plus de place sur le disque dur après la séquence d'intro. Mais une si belle séquence d'intro. J'allais pas effacer ça.

Fly · Posté le: Mer 16 Oct 2013 14:41 Sujet du message:

Je parais encore très bien pour mon âge :non:

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Il n'est point de réel voyage dont la destination ultime ne soit le point de départ.

S1phonique · Posté le: Mer 16 Oct 2013 14:45 Sujet du message:

On est au bordure du métowl mais ça balance plus que le rock et le blues par moment.
La classe à Doudou !
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Swing it, shake it, move it, make it ;Who do you think you are?
Trust it, use it, prove it, groove it ;Show, how good you are !

Fly · Posté le: Mer 16 Oct 2013 14:47 Sujet du message:

Ah! Paulo, ça c'est la classe effectivement :cool:

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Il n'est point de réel voyage dont la destination ultime ne soit le point de départ.

Sven · Posté le: Mer 16 Oct 2013 14:57 Sujet du message:

Fly · Posté le: Mer 16 Oct 2013 21:28 Sujet du message:

Scandal | Standard (2013)

Une des plus grosses supercheries de l'histoire de la musique pop, c'est d'avoir réussi à nous faire avaler le concept d'authenticité — cette idée selon laquelle on peut déterminer le degré de sincérité d'un artiste en se basant sur des critères aussi stricts et objectifs que la composition et l'interprétation, et décider ensuite qu'il s'agit d'un signe intrinsèque de qualité. Ainsi, un artiste (ou un groupe) qui écrit, compose et interprète sa propre musique est forcément plus authentique, plus sincère, plus vrai, et sa musique, forcément meilleure. L'inverse fonctionne également : si tu chantes les mots d'un autre, si tu joues la musique d'un autre, bref si tu ne t'es pas mis les mains dans le cambouis, tu pars avec un handicap.

Cette notion est maintenant tellement ancrée dans les mœurs des mélomanes qu'elle est tout bonnement devenu un argument comme un autre ("ce ne sont pas eux qui jouent, c'est pas de la vraie musique!"), utilisé la plupart du temps par ceux qui semblent s'être fait un devoir de rabaisser la ribambelle de pop stars qui pullulent sur les ondes ou sur le Web. Évidemment, je ne vous ferai pas l'affront de vous expliquer en long et en large à quel point cette vision des choses est non seulement réductrice, mais absolument ridicule. Je ne vous ferai pas non plus perdre votre temps précieux en essayant de dresser une liste exhaustive des nombreux artistes qui composent et interprètent la totalité de leurs chansons, mais dont la musique n'a strictement aucun intérêt, ou une autre des innombrables interprètes qui ont marqué l'histoire de la musique. Attention, je ne remets pas en cause le processus d'écriture, qui est bien entendu fondamental; j'essaie simplement de voir les choses autrement qu'en noir et blanc. Parce que dans le fond, qu'est-ce qu'on en a à battre? L'important, c'est le résultat, non?

Ce qui nous ramène une fois de plus à Scandal. Contrairement à ce que j'avais indiqué lors de la sortie de leur single "Kagen no Tsuki", le quatuor nippon est assurément un phénomène rare dans le paysage pop/rock mondial. Non seulement la plupart de leurs chansons sont effectivement composées par des tiers triés sur le volet, mais elles ont bel et bien été fabriquées de toutes pièces! Par casting! Et quand elles ont finalement formé Scandal, il semble bien qu'aucune d'entre elles ne savait jouer d'un instrument. Et bien j'ai beau essayer de trouver la petite bête, je ne peux m'empêcher de trouver ça encore plus impressionnant en regard du chemin qu'elles ont parcouru depuis. J'écoute leur cinquième album (en cinq ans!) Standard, je repense à ce que je viens d'écrire et à tout ce que ça implique, et je suis sur le cul. Tout simplement. En treize chansons, Scandal vient de réduire en poussière toute réticence que j'aurais pu encore avoir à leur égard.

Parce que Standard est une bombe. C'est le mariage parfait du rock et de la pop, un véritable tour de force qui vous agrippe dès les premières secondes pour ne plus vous lâcher jusqu'à la toute fin. La progression de l'album a d'ailleurs été conçue spécifiquement pour glisser tranquillement de la pop au rock ("from glittery to rocky", pour reprendre les mots de la guitariste Mami Sasazaki). Le morceau d'ouverture, "Brand New Wave", est à ce titre parfaitement dans le ton avec ces pulsations electro et ses lignes vocales autotunées, tandis que la deuxième piste (et plus récent single), l'irrésistible "Over Drive" aux effluves nineties, a été composée et arrangée par nul autre que Yasutaka Nakata, le génial producteur derrière Perfume et Kyary Pamyu Pamyu! Sauf qu'on commence déjà à sentir le vernis craquer sous la force des coups de boutoir assénés par la batteuse Rina Suzuki vers la fin... En effet, dès "Uchiage Hanabi" ("woh oh oh fireworks!") le feu d'artifices prend vraiment toute son ampleur, le groupe enchaînant tube sur tube sans jamais baisser la garde. Tellement que j'aurais quasiment envie de tous les citer, argh!

Difficile de passer à côté du furieux "Metronome" qui rappelle les compatriotes de FLiP, de la fantastique "8 Gatsu" (composée par le groupe! haha!) ou des excellents singles "Awanaitsumorino, Genkidene" et "Kagen no Tsuki", par exemple. Mais le vrai CHOC de cet album survient dans le dernier tiers, avec l'époustouflant enchaînement comprenant "Koi no Gestalt Houkai", "Namida yo Hikare" et le morceau-titre final. On parle ici d'un véritable feux roulant de guitares crasseuses et d'énormes lignes de basse, qui met une bonne fois pour un terme au débat qui fait rage chez les fans du groupe, qui lui reprochent d'avoir un peu trop adouci sa musique au fil du temps. Les deux derniers morceaux en particulier sont absolument fabuleux, chacun dans leur genre. "Namida yo Hikare" pourrait passer pour du bon vieux pop-punk, sauf que tous les potards sont à 11, qu'il y a un solo de guitare en twin lead, et que le contraste entre le son à fond les ballons et les voix kawaii est absolument saisissant, notamment sur le passage "Don't stop your tears, everybody's crying tonight, wo-oh" à la fin. Quant à "Standard" (une autre compo du groupe! hehe), il donne tellement envie de sauter dans tous les sens en gueulant comme un con (CE SOLO BORDEL) qu'on ne pouvait rêver meilleure façon de conclure.

Vous avez compris, on a ici affaire à un album de premier ordre, qui non seulement prouve hors de tout doute raisonnable que Scandal est un groupe fantastique, mais en plus permet de rêver à ce qu'elles vont bien pouvoir nous offrir ensuite si elles continuent sur cette lancée. Yeah!
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Cedric · Dave Mitaine Inscrit le: 27 Oct 2010 Messages: 5504

Et une future chro pour Les Eternels !
Heandbang

S1phonique · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 8:47 Sujet du message:

Carrément, Ced' tu t'en occupes ? un vieux con comme FLy serait surement partisan

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Cedric · Dave Mitaine Inscrit le: 27 Oct 2010 Messages: 5504

Tiens, je vais essayer de faire un truc dans la journée : retrouver quelques chros de Fly, les foutre sur un fichier en prévision.
Ouais.

S1phonique · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 9:13 Sujet du message:

toi j'te quiffe Wink

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Winter · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 15:48 Sujet du message:

Lord Shades - The Downfall of Fïre-Emrek

Avec un tréma sur le i. Et non, Fire-Emrek n'est pas un club de foot turc.
J'avais eu l'impression que cet album était moins bon que leur second (et chef-d'oeuvre) The Rise of Medral-Nok.
Eh ben, non, c'est du même niveau !
Epique à souhaits, tout plein de claviers et de bonnes mélodies, un bon gros travail de compo, tout autant que sur le second.
Le dernier morceau "The Last Stand" est d'une epicness incroyable.

Merci à Pietro et Sven pour cette découverte !
Que votre nom soit synonyme de "prospérité herueuse" en birman ! :ch:

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"Il parait qu'ils ont progressé sur scène. C'est vrai ? On m'a dit que depuis quelques temps, en concert, Myrath s'affine." Pingouin

Oni² · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 20:11 Sujet du message:

Disperse - Living Mirrors

Toujours mon album de l'année :cool:

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Fly · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 21:18 Sujet du message:

J'écoute l'album et je bloque sur "Message from Atlantis" et dans une moindre mesure "Universal Love", le reste c'est du djent lambda donc j'accroche pas plus que ça.
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Oni² · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 21:22 Sujet du message:

Même pas la jazzy "Butoh" ? ou la toute aussi atmosphérique "Choices over Me" ?

Les deux chansons à la suite c'est ici

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Gazus · Posté le: Jeu 17 Oct 2013 21:23 Sujet du message:

Le début de "Message From Atlantis" me rappelle étrangement celui de "Ho Krl" de Townsend.
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Le plus dur dans cette rupture, c'était pas tant l'effacer de ma vie, c'était surtout effacer les 4 To de film porno qu'on avait tourné tous les deux. Multicam, 1080p, son 5.1... Y avait plus de place sur le disque dur après la séquence d'intro. Mais une si belle séquence d'intro. J'allais pas effacer ça.

Fly · Posté le: Ven 18 Oct 2013 14:26 Sujet du message:

tricot | T H E (2013)

Je ne pense pas me tromper en affirmant que le math rock, ça a toujours plus ou moins été de la merde. Non? Ben si, un peu quand même. Rien que le nom déjà : math rock. Gros fail en partant! J'imagine bien le gars qui a pondu ça : "bon OK alors, ça c'est bien du rock, y a des guitares et toussa, mais c'est un peu compliqué quand même, tiens on va appeler ça math rock parce que les maths aussi c'est compliqué, d'ailleurs je me rappelle que j'étais vraiment une buse en maths à l'école, j'avais souvent des notes de merde, ça colle encore mieux avec le style...". À classer dans le top 3 des pires noms de genre de l'histoire de l'humanité avec post rock et groove metal. Mais revenons à nos moutons, donc; le math rock, ça craint.

Pourtant sur le papier, ça en jette. C'est bien beau, le rock primal et dans ta face, mais à un moment donné un peu de complexité n'a jamais fait de mal à personne. Pourquoi ne pas essayer de jouer des plans un peu zarbis à la guitare, d'ajouter des mesures asymétriques et tout le tralala? Oui bon le prog a déjà tenté la même chose il y a trente ans et on a vu comment ça s'est terminé, mais y a sûrement moyen de faire mieux que ces vieux croûtons de hippies, d'injecter un peu de vigueur là-dedans! Donc ouais en théorie le math rock, ça tue. Sauf qu'en pratique, c'est une autre paire de manches... Parce que sincèrement, combien de vrais bons disques ça a donné tout ça, hein? Mis à part The View From This Tower et Mirrored, je vois vraiment pas... Vous me direz que je n'y connais rien en math rock (et vous aurez un peu raison), et je vous répondrais que c'est justement parce que je n'y connais rien que je me permets de telles généralisations à l'emporte-pièce! Ben tiens! Tous les genres où la technique prend un peu trop le pas sur l'émotion (*verse une larme*) finissent tôt ou tard par souffrir des mêmes tares et par tourner en rond. L’esbroufe, ça impressionne quand on a 15 ans, mais on finit par en revenir (oui je suis un vieux connard condescendant et je vous emmerde). Écouter de math rock ou du technical death metal à 30 ans passés, c'est quand même un tout petit peu pathétique (oui j'ai 34 ans, je suis fan de Taylor Swift et de Ke$ha, et je vous emmerde bis).

Là je sens que vous commencez à vous demander où je veux en venir au juste. Hey, faites pas comme si vous ne vous en doutiez pas! Je préparais tout simplement le terrain pour vous dire que si, comme moi, vous pensez que le math rock, ça a toujours plus ou moins été de la merde, et bien je crois que le premier album de tricot pourrait vous faire changer d'idée. En tout cas moi il m'a permis de reconsidérer un peu ma vision (pas très subtile) de la chose, et surtout il m'a procuré (et continuera longtemps de le faire, j'en suis sûr) une bonne dose de kiff. tricot, donc. Même si leur nom peut prêter à rire pour des francophones, croyez-moi quand je vous dis que ce n'est pas du tout le cas de leur musique. Car tricot est sans contredit un des groupes de rock les plus passionnants du moment! Si vous avez suivi, vous comprenez qu'il s'agit d'abord d'un groupe de... math rock (duh). Ils aiment les riffs de guitares tordus, les ruptures de rythme et les structures inusitées. Mais, heureusement, ils sont aussi beaucoup plus que ça. D'abord parce qu'ils sont Japonais, ce qui à la base et en toute subjectivité leur donne une petite longueur d'avance, et surtout parce que (c'est presque cliché de le dire, mais c'est vrai) ils ont un talent fou pour mettre leurs influences math rock au service des chansons. Et puis évidemment, il y a un autre facteur qui entre en ligne de compte dans mon cas : le fait que 3/4 des membres de tricot sont de sexe féminin. À la base, c'est mon péché mignon, alors si en plus elles chantent et sont d'excellentes musiciennes! D'ailleurs, vous en connaissez beaucoup vous des groupes de math rock au féminin? Pas moi. Voilà à mon sens ce qui rend tricot si unique.

Pour tout vous dire, j'attendais beaucoup de T H E. Les trois premiers EP du groupe étaient excessivement prometteurs et chaque nouveau morceau offert depuis a fait monter encore plus la pression. Il a d'ailleurs fallu quelques écoutes avant que je puisse prendre mes marques entre les morceaux connus et les nouveaux, mais maintenant il est clair que T H E est une superbe réussite : des compositions impeccables, des musiciens en parfait contrôle qui ne s'éparpillent jamais, des moments forts en pagaille, et un son absolument ahurissant de clarté. Il faut notamment entendre la façon dont sonnent les guitares, tranchantes comme des lames de rasoir et en même temps tellement... chaleureuses! Et puis il y a le chant, donc. Le petit truc en plus de tricot. La chanteuse Ikkyu Nakajima est tout simplement formidable, aussi à l'aise dans le registre éthéré que dans l'intensité brute (et souvent aidé aux chœurs par ses deux complices), mon seul regret étant qu'elle ait mis de côté les furieux passages en "spoken word" qui constituaient souvent les points forts de leurs anciens morceaux.

Finalement, si je devais reprocher une chose (défaut tout relatif) à ce premier essai, ce serait l'impression globale d'uniformité, le sentiment d'avoir affaire à 13 morceaux tous plus ou moins façonnés dans le même moule. J'imagine que ça dépendra de chacun, tant certains morceaux comme "Hatsumimi" ou "99.974°C" ressortent du lot. Je trouve également que la pénultième "Swimmer" est clairement en deçà du reste, mais le groupe parvient tout de même à finir en beauté avec l'irrésistible "Oyasumi". On peut donc dire que tricot s'en tire haut la main, et espérer que ce n'est que le début. Ce serait quand même dommage que le math rock redevienne le genre nul qu'il a toujours été, non?
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