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Daphne Blonde Powa!
Inscrit le: 12 Aoû 2007 Messages: 8243
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 22:38 Sujet du message: La musique électronique (ta mère) |
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Ah, on avait dit "pas les mamans" ! Désolée, je ne le ferai plus.
Salut les filles, moi c'est Bob Sinclar. Daphné va vous prouver que dans la musique électronique, y'a pas que des gens comme moi qui font de la daube et qui se la pètent. Alors vous l'écoutez bien, sinon je danse tout nu sur une de mes chansons, compris ?
Préambule (de savon)
Plutôt que de présenter le genre, trop vaste, par ordre chronologique, il sera chapitré par style. Chaque style sera introduit d'une petite notule historique, défini, et représenté par des chansons considérées comme des classiques. Mais avant, une présentation expliquant la naissance du genre vous sera offerte gracieusement.
A. Définition
Non, la musique électronique ne peut pas se définir avec le simple terme "merde" ou encore avec l'expression "c'est pas de la musique" qui sont scientifiquement faux. La musique électronique n'a rien à voir avec la matière fécale, et comporte des notes, harmonies et arrangements, ce qui en fait <em>stricto senso</em> de la musique. A la différence qu'elle est générée uniquement à partir de sons synthétiques, créés à partir d'ondes électroniques ou de données numériques. En résumé, aucun instrument traditionnel, électrique ou acoustique, n'entre dans sa composition même si, vous le constaterez, cela arrive.
B. La Genèse
On est au début des années 1900 et l'électricité est le gadget dont le monde parle. En plus de créer de la lumière et du mouvement grâce à elle, les savants découvrent qu'on peut aussi créer des sons, et ils font joujou avec. Bon, c'est des scientifiques, pas des artistes, donc ça fait un peu *bip bip tut toulitouli* et c'est pas très joli (quoiqu'en disent Blackmore et dj Pierrot qui, ne l'oublions pas, ne sont pas des humains mais des ordinateurs). Alors, afin de pouvoir s'amuser à faire des *bip*, ils développent le synthétiseur. Rappelons qu'à l'époque les ordinateurs, c'est gros, moche et lent et qu'on ne peut pas en faire grand chose. C'est en 1963 qu'est achevé le Buchla, le premier engin à la portée de tous :
Table de mixage, le Buchla permettait aussi de créer des sons à partir d'ondes, en plus de modifier des sons enregistrés d'instruments "réels". Mais bon, fallait quand même avoir un brevet de pilote de l'USAF pour pouvoir jouer Au Clair de La Lune. Toutefois, en 1963, un astronaute confirmé a réussi à composer la première musique entièrement électronique populaire qui soit passée à la télévision et qui, aujourd'hui encore, hante les rêves de tous les britanniques : le générique de la série Doctor Who, allègrement pompée par les américains quelques années plus tard pour une série qui s'appelle Star Truk. A partir d'une note issue d'une corde de guitare, le compositeur Ron Grainer et la technicienne-spationaute Delia Derbyshire parvinrent à créer une mélodie accompagnée d'harmonies à force de manipulations. La technique n'a pas tellement changé depuis.
En 1964, arrive le Moog. Sa console reprend la forme d'un piano avec des touches noires et blanches. Au début ressemblant à une machine Buchla munie d'un clavier, il devient vite moins encombrant qu'un piano droit et démocratise réellement le synthétiseur, qui devient rapidement un instrument adopté par nombre de groupes de Rock et de Pop qui l'ajoutèrent à leur composition électro-acoustique.
Un Moog des débuts.
Un Moog plus simple.
Un des premiers, si ce n'est le premier disque à s'être vendu en nombre intégralement réalisé avec un synthétiseur (un Moog) fut Switched-On Bach de Wendy Carlos, qui reprenait quelques uns des morceaux du compositeur allemand cité dans le titre. Nous sommes en 1968.
L'Allemagne n'est pas que le berceau de J.S. Bach d'ailleurs. Oui, l'Allemagne, c'est aussi le pays d'où seront venus ceux qui ont révolutionné la musique électronique, juste parce que, voilà, ce furent les premiers à réaliser un disque entièrement synthétique qui ne soit pas totalement hermétique aux non-scientifiques : les Kraftwerk, et l'album Radioactivity en 1975. Oh, il y a eu Autobahn avant, mais ça compte pas : il restait une flûte, un violon et une guitare. Car on le sait peu, mais avant de virer électro, les KF faisaient dans le Rock atmosphérique expérimental, le krautrock. Un peu comme Tangerine Dream, aussi.
Clique pour voir mon clip.
Avant les années 80, la musique électronique conservait un statut expérimental, planant et élitiste ; le côté dansant était laissé au disco qui, s'il intégrait parfois des synthétiseurs, restait toutefois une version plus punchy de la soul et du funk, genres très instrumentalisés (cordes, cuivres...)
Et puis dans les années 80, les hippies c'est fini. Après une décennie à promouvoir la paix en temps de guerre, les jeunes ont besoin de violence en ces temps de paix. C'est l'explosion de la Pop synthétique (Depeche Mode, Ultravox, New Order, Visage...), où presque tous les instruments sont électroniques. Mais ce genre est commercial, très à la mode, reste classique dans sa structure et beaucoup de jeunes ne se retrouvent pas dans l'image branchée, colorée, et proprement rebelle qui en émane. La New Wave est sombre, mais ennuie. Le Hip Hop qui émerge a du mal à s'imposer en dehors du public Noir des ghettos. Alors deux courants nouveaux vont naître, rapides, brutaux et directs, plus proches des envies et réalités d'une partie de la jeunesse ouvrière : alors que le Rock enfante d'un sale gosse qu'on nomme Punk, la musique électronique accouche de ce qui nous intéresse ici : la House qui sera la génitrice de la presque totalité des styles du genre. La musique électronique moderne est prête à grandir.
C. La Technique
Toi, le métalleux, tu sais comment est fait le Métal : avec des instruments électro-acoustiques. D'ailleurs la plupart des autres musiques suivent le même schéma : batterie, basse, guitare, voix pour le minimum, avec à l'occasion claviers, cordes, cuivres et autres instruments. Tout cela mis ensemble, avec des harmonies, fait de la musique. Et la musique électronique alors, comment on la fait ? Hé bien, plusieurs méthodes existent. Les voici.
1. Avec un synthé.
Comme dit plus haut, les premiers sons synthétiques ont été joués sur des ordinateurs qui ont, pour des raisons pratiques, pris la forme d'un clavier à multiples touches. Chaque touche correspondait soit à une note, soit à un son, soit aux deux. Avec le temps de nombreux sons ont été recréés synthétiquement : des sons graves faisant office de rythmique, des sons proches des cordes, d'autres des cuivres, permettant un vaste éventail sonore grâce auquel l'on pouvait composer des chansons.
2. Avec un synthé et une boîte à rythmes ou un séquenceur.
La boîte à rythmes a grandi parallèlement au synthétiseur. Elle permettait de recréer des sons très proches de ceux des percussions, la plupart de temps dans des rythmes pré-programmés. Un séquenceur, lui, crée toutes sortes de sons qu'il faut monter manuellement afin de créer un rythme et donc une séquence de percus (en programmant la durée et tout et tout).
Dans les années 80 et 90 leur utilisation a réellement explosé, et permettait à des soupirants musiciens sans technique de créer des mélodies sans instruments. Une boîte à rythmes calée sur une boucle répétée ad eternam, 3 notes de synthé et un peu de phrasé chanté ou rappé et hop : on obtenait un tube.
3. Le Turntablism.
Rien à voir avec certaines pratiques ésotériques qui se jouent autour d'une table, notez.
Vocabulaire : qu'est-ce qu'une "turntable" ? Hé ben c'est simplement une platine vinyle en anglais. Outil de prédilection des DJ, la platine vinyle, couplée à une deuxième platine et à une table de mix, contrairement aux platines CD (de l'époque) permettait de mixer ensemble des disques différents, de les caler, d'avancer ou de reculer dans une chanson, d'accélérer ou de ralentir les pistes, de scratcher ou de créer des boucles, tout ça d'un simple doigt.
La Technics SL1200 MK2, alias "le tank", la platine préférée des DJ.
Tous ces mouvements, cette pratique, c'est le turntablism. Il ne s'agit pas de simplement mixer des titres en soirée, en se contentant de caler le début et la fin des morceaux pour faire une transition fluide, et rien branler le reste du temps. Il s'agit, surtout, de composer des patchworks musicaux, de façon cohérente, sans jamais perdre le rythme, sans jamais faire de pains. Les meilleurs DJ parviennent ainsi, avec deux platines, à mixer des dizaines de petits bouts de titres (des samples) différents en quelques minutes, de telle manière qu'il semble qu'il s'agisse d'un seul et même morceau. Il existe des championnats du monde de la discipline, des "combats", des sessions "ping pong" (deux DJ, chacun son tour). La règle, c'est zéro "composition" originale, que du sample prélevé sur des disques vinyles. Les effets (manuels tels que scratch, accélération ou ralentissement du disque, boucles, mais aussi effets crées par la table de mixage tel que tripotage de la molette de pitch qui baisse les basses, ou les aigus, ou les mediums) sont autorisés ; souvent, poussés si loin que le résultat n'a rien à voir avec le matériau d'origine. Cela dit cette technique n'est pas très répandue : elle demande une grosse culture musicale, une grande dextérité et rapidité et un sens mélodique et du rythme.
Démonstration en vidéo : http://www.youtube.com/watch?v=MXdVnDVjSL8
4. Avec un ordinateur
On appelle ça la MAO, la musique assistée par ordinateur. Avec la démocratisation de l'informatique dans les années 90, et l'explosion du numérique, les platines vinyles lourdes et encombrantes sont devenues obsolètes ; les synthés et boîtes à rythmes complètement démodés. L'ordinateur permettait de recréer relativement simplement des sons identiques aux vrais, les logiciels musicaux donnaient un nombre infini de possiblités dans la création de chansons. La musique électro a été révolutionnée. Les rythmes se sont permis d'être moins répétitifs ; les sons plus riches, plus profonds, plus expérimentaux. C'est de nos jours la méthode la plus couramment utilisée, elle est presque la seule en fait. Les méthodes précitées ne sont plus qu'exceptionnelles, réservées à des nostalgiques ou des accrocs de la technique.
Hé M'dame, M'dame ! Toutes les MAO sont-elles donc de la musique électronique ?
Si on se fie à la définition de base de l'électro qui veut que la musique soit composée synthétiquement, oui, mais c'est une erreur. La définition doit aussi s'adapter à son époque. De nos jours, de nombreux artistes préfèrent avoir recours à la MAO dans tous les genres plutôt qu'à des musiciens pas forcément disponibles et/ou malléables. Tout dépend du résultat obtenu : si le titre utilise des sons très fidèles, bien que synthétiques, de guitares saturées, de basse sous-accordée et de batterie blastée, ça fera du Métal. L'électro, elle, même si elle a évolué, répond toujours en gros aux critères sonores évoqués plus haut : rythme répétitif, sons qui sonnent "faux" et nappes de synthé.
5. Avec des instruments.
Oui, des fois, ça arrive ; le plus souvent avec la présence d'un batteur ou d'un bassiste, parfois par la présence occasionnelle d'instruments utilisés ponctuellement (cordes, cuivres) mais dans une chanson électronique, la part de musique générée synthétiquement doit être supérieure à celle jouée sur instruments électro-acoustiques.
D. Les Genres
Tout comme le Métal, la musique électronique est composée de genres tous très différents, ayant pour dénominateur commun de répondre aux critères définis dans les chapitres A et C. Et comme dans le Métal, chacun de ces sous-genres peut lui-même être divisé en sous-genres, selon la rapidité du rythme ou la nature des sons. On va essayer de ne pas trop se disperser, si vous le voulez bien, afin de ne pas sombrer dans l'enculage de mouche et le topo casse-couille (déjà que le sujet est casse-gueule...).
1. La House
Puisque c'est le genre avec lequel tout a commencé. Issu du disco, la House a vu le jour - enfin, plutôt la nuit - dans un club de Chicago, morne et froide métropole du nord des Etats-Unis, pas franchement funky ni pailletée. Le disco commence à utiliser des instruments électroniques (synthés, batterie) et là-bas, dans les cités, le malaise jeune s'exprime de façon hachée sur un rythme lourd, sur lequel on tape plus que l'on ne danse. Les DJ commencent à avoir l'idée de mélanger tout ça. De remixer les tubes disco en scratchant dessus. De monter le volume des beats et des basses. En 1982 Afrika Bambaataa décide d'ajouter des sons et un beat Hip-Hop et du Rap sur "Trans Europe Express" des Kraftwerk, ce qui donnera naissance à "Planet Rock" (ici en version instrumentale), l'un des premiers hits Hip Hop mais aussi House, et par là, Electro, et possède l'un des codes du genre : puisque ce genre est destiné à être mixé avec d'autres disques, les morceaux durent longtemps, afin de laisser aux DJ une marge suffisamment large pour faire la transition entre deux titres.
La House ressemble en cela donc beaucoup au Disco par la présence de mélodies et de chant, cependant aliéné de sa "richesse" instrumentale (adieu cuivres, guitares, cordes), elle est donc plus minimale, est appuyée par une batterie électronique répétitive et ses lignes de basse sont surgonflées. Du disco, elle garde les sons clinquants, la rapidité moyenne et les allusions sexy et sensuelles (pour ne pas dire gays).
En 1985, sort par exemple "Music is the Key" de J.M. Silk
Parmi les plus connus, citons bien sûr S-Express en 1988, Technotronic et son "Pump Up The Jam" et Black Box, "Ride on Time" en 1989 (dont tout le monde se souvient).
En 1992, Leftfield sort Leftism, un monument House/Techno, donc est tiré "Release The Pressure". Proche du Trip-Hop et de l'Ambient de, au hasard, Massive Attack, ce style de House sera appelé "progressive".
En 1994, Armand Van Helden enflamme Ibiza avec "Witch Doktor"
Fin des années 90, c'est le renouveau et l'émergence de la scène française. Rappelez-vous :
Wamdue Project - "King of My Castle", qu'on qualifiera de deep House, car plus minimaliste et froide.
Modjo - "Lady"
Junior Jack - "Stupidisco"
Mais aussi :
Silicone Soul - "The All Nite Dub", autre exemple de deep House.
En résumé, beaucoup de trucs de Kévins à T-shirt moulants. A ce jour, les artistes House les plus connus sont Bob Sinclar, David Guetta, Eric Prydz, Tiga et d'autres merdes dont je vous parlerai pas parce que la House club, j'aime pas trop trop, voyez. Pour en avoir un échantillon, il suffit d'allumer FunRadio ou d'aller en teuboi à La Grande Motte.
Toutefois, il existe de nos jours une autre école de House que la club House, citée ci-dessus : un peu plus froid et répétitif, moins bling-bling, plus burnée (moins gay) et plus proche de la Old School et aussi de la techno, c'est de la Tech-House. Je vous somme de courir sur Layo & Bushwaka! : http://www.youtube.com/watch?v=tD3y8RoTjSY. Les morceaux les plus "cools" de Laurent Garnier peuvent également rentrer dans ce style.
Mé ninport koi la house c tr bi1 ptdr!!! alé mwa jvé dansé avec mes friends a ibiza lol !!
Prochain post, sur la Techno.
Dernière édition par Daphne le Mer 07 Sep 2011 15:47; édité 14 fois |
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barbapopo Fantomaths
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 5528
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 22:54 Sujet du message: |
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Super idée !
Je cliquouille sur tout ça lorsque j'aurai un ordinateur potable (et non portable) ; en attendant, merci pour l'effort !
C'est drôle, bien écrit et bien documenté : vivement la suite, que je puisse un peu me la péter sur le sujet (c'est important, sur Paris). |
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Arroway's Hoax Invité
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 22:55 Sujet du message: |
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Ah, cool ce topo! Je m'étais toujours demandée la différence entre techno, house, hard tech et tout ce bazar. Non pas que je sois très fan de ces courants musicaux très honorables, hein, mais bon, pour savoir après les influences dans d'autres styles de musique, ça peut être pas mal.
J'attends le prochain numéro! |
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barbapopo Fantomaths
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 5528
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 22:57 Sujet du message: |
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Oui, j'ai hâte qu'on m'explique la différence entre la trance goa et la gabba. J'espère également que Daphné parlera de la dream - qu'est ce que j'ai pu emballer sur Robert Miles...
Sinon, je m'inquiète un peu : dans quoi classer Pop Corn ou Jean-Michel Jarre ? |
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joe le hareng ex-p(flood)
Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 11856 Localisation: Non
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 22:59 Sujet du message: |
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Dans la poubelle... _________________ It's a trap! |
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barbapopo Fantomaths
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 5528
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 23:01 Sujet du message: |
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Rah, merde, je suis désolé de flooder (pardon, daphné), mais ta signature est démentielle, mec !
Je viens de me taper une minute de rire nerveux en bloquant dessus.
Merci ! |
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joe le hareng ex-p(flood)
Inscrit le: 23 Aoû 2007 Messages: 11856 Localisation: Non
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 23:02 Sujet du message: |
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Merci mec!
Allez pour pas flooder : DJ Shadow c'est le bien absolu! _________________ It's a trap! |
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Daphne Blonde Powa!
Inscrit le: 12 Aoû 2007 Messages: 8243
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 23:07 Sujet du message: |
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Je tiens à insister sur le fait que la House, c'est dans le genre ce qui se fait de plus commercial après l'Eurodance, donc ne vous fiez pas forcément à l'impression qui ressortira de ce premier chapitre. Il y aura plus tard des trucs nettement plus adaptés aux gens d'ici : plus violent, pus sombre, plus rapide, plus musical, plus expérimental, plus gay et j'en passe. La palette est aussi large que le Métal où l'on passe du Néo au Brutal Death comme en Electro, où l'on passerait de la Lounge au Hardcore Gabber.
Jean-Michel, je ne l'ai effectivement pas abordé, mais j'aurais dû le mettre dans les précurseurs avec Tangerine Dream et Kraftwerk (mais aussi Vangelis, Klaus Schulze et de moindre manière Pink Floyd). C'est de la New Age, enfin, en tout cas Oxygène. Je n'ai pas écouté ses dernières réalisations, mais je pense que ça brasse dans les mêmes eaux. J'en parlerai dans le chapitre Lounge/Ambient/New Age. |
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barbapopo Fantomaths
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 5528
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 23:10 Sujet du message: |
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Tiens, je me suis acheté un album des Chemical Brothers, il y a pas longtemps (il était en promo à la Fnac, 5 pour 30 euros - "autant dire rien du tout"!)
Ecoutez-moi ce premier titre de folaïe : "Music-Response" : c'est très "rock" dans l'esprit, et ça déblaye comme pas permis !
Tout ça pour confirmer les dires de Daphne : la musique electronique, c'est pas forcément Corona. (Et aussi pour la rassurer : son topo va intéresser des gens, ici). |
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Lucificum Shred is Dead
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 7218 Localisation: Je suis perdu :'(
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Posté le: Sam 05 Sep 2009 23:56 Sujet du message: |
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J'aime pas l'electro, mais je vais lire ton topic avec attention tout de même, car je suis persuadé que ton talent d'écriture + ta connaissance du sujet le rendront intéressant même pour un shreddeur comme moi . _________________
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Seosamh Metal Besher'Hell
Inscrit le: 12 Aoû 2007 Messages: 2960 Localisation: Limoges
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 2:47 Sujet du message: |
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Je me faisais la réflexion il y a pas longtemps que j'étais une bille en electro et que je savais pas différencier les styles.
Ce topic tombe à point nommé, merci Daf. _________________
Divine Side | Exorcizer
"L'auditif, c'est moins visuel" (® & © Doomy) |
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Wyvern
Inscrit le: 05 Sep 2009 Messages: 30
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 12:01 Sujet du message: |
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J'ai quelques bricoles qui trainent mais pas suffisament pour m'y connaitre, j'attends donc la suite, parce que je suis sur que il y aura des genres electro qui vont me plaire plus que d'autres.
En tout cas c'est curieux, j'ai l'impression d'avoir déjà entendu Radioactivity quelque part, alors que le nom Kraftwerk me dit rien |
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InsCresc
Inscrit le: 17 Aoû 2009 Messages: 232
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 12:21 Sujet du message: |
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Bonne idée ce topic, je ne connais quasi pas le genre. L'occasion de différencier les styles et j'espère d'en apprécier certains . |
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Faris
Inscrit le: 16 Juil 2008 Messages: 2332
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 14:29 Sujet du message: |
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Merci pour ce topo écrit avec ta gouaille impayable!
En tant que fan de musique électronique, ça fait plaisir de se replonger dans ces standards (des débuts avec Kraftwerk comme du bouge-ton-booty de Armand Van Helden).
Tu vas aussi traîter de tout ce qui est EBM, synthpop, les enfants terribles de Depeche Mode? |
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Sven Death 'n' Troll Dokthor
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 20266 Localisation: Trapped in a corner
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 14:37 Sujet du message: |
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Et l'EuroDance, hein? _________________ Je suis une outre!!!
Not giving a fuck is awesome!
Jon Lajoie |
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Flower King 404 ErRIR
Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 3377 Localisation: Case bleu-ciel du Monopoly
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 14:44 Sujet du message: |
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Oui, très bonne idée de topo!
Tu comptes parler de Giorgio Moroder à un moment? Car dans le genre précurseur/vulgarisateur des sonorités éléctroniques au (très) grand public à la fin des 70's, il se pose là...
Et il a un CV qui parle pour lui: BO de Midnight Express (et chacun d'entre vous a bougé son booty au moins une fois sur "The Chase", qui désanusse les mammouths), maxi-bombes disco comme "I Feel Love" de Donna Summer, sans oublier le N°1 In Heaven des Sparks qui, trente ans après, te fait encore le zizi tout dur comme de rien. ("Academy Award Performance"? "La Dolce Vita"? Oui, c'est énorme, ne me remerciez pas)
Il est aussi l'auteur d'un curieux "Tears" en 1972, qui rappellera sûrement quelque chose à JLH ainsi qu'aux autres amateurs de DJ Shadow...
Je fais de la merde depuis 25 ans, mais avant j'avais vraiment la classe. _________________ "I am the champion of the ninjas." |
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Daphne Blonde Powa!
Inscrit le: 12 Aoû 2007 Messages: 8243
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 14:48 Sujet du message: |
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@ Faris : Non, c'est pas prévu. Déjà parce que je m'y connais assez peu, ensuite que c'est trop vaste, et puis je ne pense pas que les Éternels aient besoin de "découvrir" la synthpop, puisqu'on a tous grandi avec (malheureusement diront certains). Enfin, en tout cas, pas dans ce topic-ci qui se veut ouvert aux débutants.
Je pense que ça mériterait un sujet à part.
(et puis je considère pas trop ça comme de l'Electro... j'veux dire, y'a des instruments dans presque 100% des cas, peut-être électroniques, mais instruments quand même)
@ FK : ben en fait, j'ai dit à un moment que le Disco ajoutait de l'électronique dans sa soupe... Donc c'est fait |
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Guiomzappa Grand Wazoo Keeper
Inscrit le: 11 Aoû 2007 Messages: 4151 Localisation: Delhi Katmandou CMB
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 16:40 Sujet du message: |
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Après une semaine d'absence, ça me fait plaisir de lire ce genre de topic. Bien vu (et fait) Daph. Je lirai ça avec plaisir quand j'aurai un peu de temps.
Vivement! _________________ ...Music is the Best!
Conceptual Continuity in the Calembour |
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dj pierrot ELP me!
Inscrit le: 26 Aoû 2007 Messages: 230 Localisation: Back in the world of Adventures
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 19:02 Sujet du message: |
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Très bonne idée !
Je salue le travail fourni pour l'élaboration de ce topo, en espérant qu'il éloigne les clichés "merde" et "commercial" qu'on a couramment à l'esprit quand on évoque ce genre musical ! _________________
http://www.myspace.com/onehalfmonad |
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Daphne Blonde Powa!
Inscrit le: 12 Aoû 2007 Messages: 8243
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Posté le: Dim 06 Sep 2009 20:06 Sujet du message: |
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2. La Techno
Détroit. Riante cité du pays des lacs du nord, ses usines fleuries, ses rues où les rats promènent gaiement, ses clubs. Les rues, elles sont trop craignos, en plus il fait froid dehors : alors le Hip-Hop, musique des rues, ça peut pas marcher. Là-bas, même le disco est triste. Dans les années 80, la House de Chicago si elle fait parler d'elle peine à s'imposer : trop "glitter". Nous à Détroit, on est pas des tapettes. Alors on fait de la Techno, c'est un peu comme la House, mais en beaucoup moins charnel, plus rapide, plus froid : plus "technologique", en fait. Pas forcément minimaliste, mais plus brut. Pour coller au décor.
C'est un mélange de Donna Summer - "I Feel love" (pour la rapidité et la répétitivité) et de Cybotron - "Techno City" (pour la froideur mécanique et le beat très marqué). On peut donner un nom au créateur de la Techno : Juan Atkins.
Au début, les différences entre Techno et House ne sont pas évidentes, car les traits ne se sont encore pas marqués. Un peu comme tous les bébés se ressemblent, quoi. En grandissant, et voyageant en Allemagne notamment, la Techno se dévêt des attributs mélodiques, ne conservant que le strict minimum, jusqu'à ne plus se concentrer que sur la rythmique, plus rapide et puissante que chez sa cousine proche la Deep House. Du Boum-Boum, si vous voulez.
On est en 1988, la House explose, mais la Techno s'affirme :
Rhythim is Rhythim - "Strings of Life" : tout y est : la beatbox en 130bpm, aucun chant, peu de basse, aucune réelle mélodie, un rythme haché. Du kick, du kick, du kick.
Le label Underground Resistance permettra à un autre pionnier de s'affirmer : Jeff Mills - "The Bells"
Jeff Mills, une autre idée du fun.
En France, on a Laurent Garnier, le premier compositeur Techno à s'accompagner d'un musicien (un saxophoniste).
Un autre artiste notable, c'est Richie Hawtin, alias Plastikman. Mais aussi Carl Craig, et Carl Cox bien entendu.
Voilà. Je viens d'aborder deux genres assez proches, nés en même temps à quelques centaines de kilomètres de distance, et possédant les mêmes gènes. Et pourtant, vous pourrez déjà le constater : c'est différent. Si, si : la House, y'a de la mélodie identifiable, des nappes synthétiques imitant des arrangements instrumentaux, et du chant. La Techno, c'est du paf paf paf et c'est tout.
Attention : je prévois un contrôle final des connaissances quand ce projet sera bouclé. Pour voir si 1) je suis une bonne pédagogue 2) vous êtes de bons élèves. Je resterai dans le niveau facile ; parce qu'en fait, beaucoup d'artistes mêlent plusieurs styles et sont donc difficilement classables, un peu comme dans le Métal où certains groupes balancent entre le Death, le Thrash et le Hardcore par exemple.
Prochain chapitre : la Trance.
Dernière édition par Daphne le Mar 24 Mai 2011 17:09; édité 3 fois |
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