Napalm Death

Droom · Oslow Inscrit le: 15 Fév 2012 Messages: 3419

Napalm Death, c'est un peu à part quand même, non ? Je veux dire... un growl de dingue, une longévité à toute épreuve, des textes engagés, une rage intacte... Bref, un pilier du metaloz extrême. C'est autre chose que le prog' de tapette.

C'est quoi votre plus mieux de Napalm Death ?

Je suis loin de tout connaitre car là, on est très loin de mon genre de référence (connaissance du groupe limitée à Scum, Order of the Leech un peu et Utilitarian) mais le petit dernier tabasse par cagettes entières. Je ne m'en suis toujours pas remis, en fait. La puissance, les riffs, le growl, les choeurs, le chant semi-enragé de "The Wold I Feed" par exemple... tout explose à la tronche dans ce disque. TOUT.

TheDecline01

Je ne peux pas répondre à ce sondage vu que je ne connais que... Ennemy of the Business, dont j'adore Necessary Evil, donc impatient de voir les réponses.
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Bonjour, je m'appelle dick et j'en ai vraiment une petite.

Fishbowlman

Scum est une blague. Fondateur, mais à ch**r (qui a dit "Comme le 1er Mayhem ?") Enfin, à ch**r, non j'exagère, il s'écoute sans problème ce Scum. Mais je préfère largement le Napalm Death avec Barney !
Ca s'améliore déjà assez nettement avec From Enslavement To Obliteration qui sera le dernier album avec Lee Dorian qui ira fonder Cathedral après.

Harmony Corruption, 1er album avec Barney, sonne trop comme du death metal générique, made in Scott Burns.
Les choses vraiment sérieuses commencent avec la boucherie grindcore Utopia Banished, du bien bourrin avec des riffs de dingue. Utopia Banished est le meilleur album bourrin de Napalm Death je pense.

Virage à 90°C avec Fear, Emptiness, Despair, nettement moins speed et beaucoup plus lourd. Très... même trop lourd, presque étouffant. L'album impressionne toutefois par sa puissance et des débuts de guitare "indus".
Mais c'est avec Diatribes que l'on commence à se régaler : mid-tempos groovy et mélodies sont en rendez-vous, tout en gardant une noirceur et une brutalité propre au Napalm Death de cette époque.

Avec Inside The Torn Apart, Napalm Death parvient à l'aboutissement de ce virage que certains qualifieront de "commercial" (quelle farce !!!). C'est le plus abouti, je ne me remettrais jamais de la claque prise avec ce disque : grosse production "à la Machine Head ou Pantera", Colin Richardson oblige, riffs de malade "mi-indus, mi-metal extrême, mi-power metal", c'est le meilleur Napalm Death.

Words From The Exit Wound : légère déception avec ce disque. Rien de nouveau par rapport à Inside The Torn Apart et Diatribes, Napalm Death ne progresse plus et semble avoir fait le tour du sujet
Production identique à Inside The Torn Apart, Words from the exit wound est plutôt bon, même si les 2 albums se ressemblent trop pour être honnête.

Enemy of the Music Business : dernier baroud d'honneur pour Napalm Death, lequel décide de réaccélérer la cadence "comme au bon vieux temps". Donc en clair, Napalm Death garde les acquis mélodiques des derniers albums, tout en revenant aux sources grindcore bien bourrin.
Même si l'album est dur à digérer - les multiples riffs mélodiques s'enchainent très rapidement, on a à peine le temps de les assimiler - il fait parti des Napalm Death à posséder.
Je les avais vu à Lyon sur cette tournée en 2000, très cool en live les mecs.

Avec Order of the Leech, The Code Is Red... Long Live The Code et Smear Campaign, Napalm Death se met à l'auto-parodie et à enchainer les albums identiques, qui n'apportent pas grand chose de plus.
De la même façon que Cannibal Corpse s'auto-parodie depuis Bloodthirst.

Time Waits For No Slave est même carrément mauvais, sans intérêt. De la redite tout le long, en pas inspiré. Alors qu'un The Code Is Red avait ses fans et était loin d'être mauvais.

Utilitarian, on parle d'un "renouveau". Le peu que j'en ai écouté m'a paru un peu plus osé, comme un retour en arrière au Napalm Death des années 90 ? A voir.

En clair, mes albums de Napalm Death, classement :
1) Inside The Torn Apart
2) Diatribes
3) Utopia Banished
4) Enemy of the Music Business
5) Words From The Exit Wound
6) Fear, Emptiness, Despair
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"Tout homme qui dirige, qui fait quelque chose, a contre lui ceux qui voudraient faire la même chose, ceux qui font précisément le contraire, et surtout la grande armée des gens d’autant plus sévères qu’ils ne font rien du tout."

Jules Claretie

Winter

Il manque dans ta liste Harmony Corruption et surtout, surtout, le EP Mass Appeal Madness. Le Napalm Death qui m'intéresse est celui de la transition entre le grind et les trucs indus chiantus de la suite.
Mentally Murdered, et on voit que Fish est un jeunot, a été une véritable bombe à sa sortie, c'était le grindcore sortant du bois, au même titre que Reek of Putrefaction de Carcass, ou Realm of Chaos de Bolt thrower (voire Altars of Madness de Morbid qui était l'un des permiers albums de death à proposer du blast). Certainement pas du death standard ! Carton rouge

Je le sais j'y étais fais moi confiance.
Et écoute ça :
http://www.youtube.com/watch?v=mOVy_iP63t0
puis ça
http://www.youtube.com/watch?v=5r608ys7-Jg
et enfin ça :
http://www.youtube.com/watch?v=K9o33gocD50, qu'il ne faut pas confondre avec ça :
http://www.youtube.com/watch?v=-qsgsGf_DSw

Ca dégage les bronches hein ? Si tu dis non, c'est que tu es dans le déni et il faut aller voir un psychiatre.
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"Il parait qu'ils ont progressé sur scène. C'est vrai ? On m'a dit que depuis quelques temps, en concert, Myrath s'affine." Pingouin

Fishbowlman

Je t'invite à relire mon post plus haut. Déjà je dis que From Enslavement To Obliteration est une grosse amélioration par rapport à Scum.
Harmony Corruption a été cité dans le sondage. Et, je suis désolé, mais il sonne comme du death standard ce disque - d'ailleurs le groupe lui-même regrette cette production. Mais je n'ai pas dit qu'il était mauvais.

Je lui préfère Utopia Banished qui bourrine comme jamais, la preuve :
http://youtu.be/7ak8StDRJRs
http://youtu.be/piEUJfCJW_g
http://youtu.be/_UZMAnQ4UrQ
http://youtu.be/OklcXmw6Q2k
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Jules Claretie

TheDecline01

Avec vos histoires, j'ai réécouté Ennemy of the Music Business ce matin, résultat : c'est bien, mais sorti de Necessary Evil je n'arrive pas à avoir de chanson qui me prend aux tripes. Il y a de bons riffs, ça bourrine pas trop (c'est même carrément mid tempo en moyenne) mais on ne sort pas de l'honnête (sauf ladite chanson). Bref, un bon album, sans plus. Le son par contre est plus grind que death je dirais, avec cette énergie effrénée sans trop de gras, et les riffs oscillent entre les 2 par contre.
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Droom · Oslow Inscrit le: 15 Fév 2012 Messages: 3419

Ah, quelques amateurs traînent effectivement dans le coin. Féplaisir. Même si j'imaginais notre Dickie - avec ses affinités pour le grind - bien plus calé que ça sur le sujet.

Finalement, de grind, il n'y a donc que les deux premiers albums, c'est ça ? J'avais naguère DL le culte Scum est je n'avais pas non plus accroché. Pas du tout. Trop n'importe quoi, trop extrémiste, trop grind pour moi. Et l'absence de l'hyper-growl de Barney me manquait, en fait.

Finalement, c'est typiquement une discographie dans laquelle chacun pioche son album favori. Aucun n'a l'air de s'en sortir avec l'unanimité.

Reste que Fishbowl, tu devrais écouter Utilitarian... vu que tu nous donnes justement ton avis sur les autres albums, j'avoue que je serais curieux de l'avoir aussi sur le dernier en date. Je ne sais pas s'il est si innovant que ça (encore que les chœurs à la Fear Factory / Anaal Nathrakh, on les retrouve ailleurs chez ND ?) mais il dégage une rage vraiment dingue après une telle carrière. C'est un album franc, sincère, et qui a des ballz.

TheDecline01

Aaaah Napalm... non, c'est pas mon truc ce type de grind plutôt death en fait. Mais Scum m'a toujours intrigué.

Par contre, j'ai pu les voir 2 fois sur scènes (plus que sur album donc) et c'est vrai que le gros nounours Barney est attachant.
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Winter

Fishbowlman

Ouf, tu me rassures. Un instant, j'ai cru que tu essayais maladroitement de me faire passer pour un buveur d'eau, fan du Napalm Death "commercial".
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Jules Claretie

Fishbowlman

Fishbowlman

Une petite anecdote rigolote : un certain lordlatem, webmaster en chef de La terre des immortels (l'ancêtre des Eternels) avait chroniqué un nouveau disque de Napalm Death et lui avait collé une très bonne note.
Il avait interviewé le groupe par la même occasion.
Jusqu'ici, tout va bien.

Quelques mois plus tard, je concocte un blind-test avec The world keeps turning à l'intérieur. Le même lordlatem ne reconnait pas le groupe - bon, ça peut arriver. Et me dit ceci : "C'est la pire chose que j'ai jamais entendu, quelle horreur !".

Énorme. Quelques mois après avoir interviewé le groupe lol

The world keeps turning fait parti des gros classiques de Napalm mon cher ! Quand Napalm death se met à ralentir ses tempos, ça donne des rythmiques très massives, le genre de grosse claque dans la gueule, ultra puissant. Trouver ça "à chier", et encenser une galette récente du groupe, voilà qui est très surprenant !
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Jules Claretie

Archaïc_Prayer · Inscrit le: 09 Jan 2013 Messages: 270

J'aurais pu mettre Scum pour le côté méga-troll et extrême du truc (le bit étant de faire le pire), mais From Enslavement to Obliteration est quand même un peu plus abouti.

Fishbowlman

Utilitarian, je l'écoute et y'a clairement quelque chose.
Cela faisait bien longtemps que Napalm Death n'avait pas sorti des plans osés comme ça, alternant mid-tempos bien pesant et tempos speeds.
Et, o joie, les riffs "indus" sont de retour, cela faisait si longtemps.
Ne serais-je pas en train de retrouver le Napalm que j'aime ? Purée j'en ai la larme à l'oeil, je n'avais pas vécu cela depuis Enemy of the music business.

Par contre, carton rouge sur les vocaux de Barney qui, depuis plusieurs années maintenant, sont devenus criards, et il perd peu à peu sa grosse voix d'ours. C'est dommage. D'ailleurs, Napalm Death au Hellfest y'a quelques années, ça m'avait soulé au bout de 4 morceaux, j'étais parti, notamment à cause des vocaux.

Mais, clairement, plusieurs titres de ce Utilitarian indique un fort regain d'inspiration, par rapport à ce Time waits for no slave merdique.
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Jules Claretie