Commentaire Express : j'ai écouté. Voila, voila.

Cedric · Dave Mitaine Inscrit le: 27 Oct 2010 Messages: 5504

Disons que sur le papier, c'était vraiment dingue, mais dans les faits... Ca sent le manque de répèts (j'ai trouvé ça assez flagrant avec Mitaine), et ça sent la roue libre (et je parle pas d'Ulrich qui appauvrit son jeu concert après concert).

Sad.
But true.

(je crois que depuis que je suis ici, c'est ma punchline la plus faible)

Edith me demande comment Dave a pu passer autant de temps avec ces cheveux. Ca reste un mystère.

fromage_enrage · Inscrit le: 15 Fév 2013 Messages: 193

Amdor · Inscrit le: 04 Oct 2012 Messages: 249

Watain - The Wild Hunt

J'ai absolument aucune idée de quoi en penser et finalement j'aime plutôt ça, il va falloir que je relance des écoutes. L'ambiance est vraiment top et, contrairement à certains, j'aime beaucoup "They Rode On" et pourtant, j'ai beau aimer les album pleins à craquer mais mon Dieu elle me semble longue cette heure de musique... J'ai du mal à discerner d'où vient le problème mais au moins je sais ce que je vais écouter ces prochains jours.

barbapopo · Fantomaths Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 5528

Karnivool - Asymmetry

Oui, ben non.

Après une vingtaine d'écoutes, mon avis s'est certes bien affiné. Mais hélas : il n'a pas évolué vers le bien.

Je continue de penser que le premier tiers du disque est un naufrage presque total. Seul We Are me semble à sauver, ainsi que quelques plans par-ci par-là. Mais globalement, les premières vingt minutes frisent tellement l'overdose que l'album est déjà mort avant de se terminer.
Le cas typique du : "La barre était haute - du coup, on en a trop fait."

Mauvaise pioche. Le groupe s'est tellement attaché à montrer qu'il évoluait, "on évolue, on évolue", que cette évolution s'est transformée en cancer. Si Themata était un portrait merveilleux, mais encore à l'étape du crayonné, Sound Awake en était la version magnifiée, colorée, enrichie dans les moindres détails, bref : un accomplissement sur tous les niveaux, d'une qualité presque miraculeuse.

Mais voilà. Au lieu de faire autre chose (la seule option possible, quand on atteint un tel sommet), on a l'impression que sur Asymmetry, le groupe a voulu pousser un cran encore plus loin. Et c'est le drame. Le portrait était parfait ; Karnivool s'est mis à rajouter des doigts, des coudes, une bouche en trop, un œil au milieu du front...

Tout est devenu tellement contre-intuitif... Il n'y a presque plus de tripes, presque plus de cœur ; que du cerveau. Avec un vernis très dilué d'émotions par-dessus.

Ce côté cérébral me ronge presque tout le plaisir. Impossible pour moi, pauvre batteur, de comprendre le rythme d'un Nachach (le dernier temps, je décroche à chaque fois) ou d'un A.M. War, voire de 75 % des autres morceaux.
Et le pire, c'est que je n'ai même plus envie d'essayer.
J'ai compris du Portnoy ; j'ai vaincu des plans de Primus ; j'ai démêlé avec plaisir l'arithmétique de Tool ; mais là, comme sur toutes ces merdes stériles de math-rock, je rends mon tablier. Sans regrets - car je n'ai même pas l'impression que le jeu en vaille la chandelle.

Alors oui, il y a quand même de belles choses au milieu de l'album. Toujours de belles miettes. Le "I hope it's okay" de Aeons, impérissable. Une bonne partie de Sky Machine. Et même deux (oui, seulement deux) morceaux qui me semblent totalement réussis, aboutis de bout en bout : Eidolon et Float (comme par hasard, ceux où cet abruti de batteur lève un peu le pied ; et ceux où le groupe joue la carte de la mélodie plutôt que de l'algorithmie).

Mais pas un seul bon plan de guitare. Juste un agencement compact d'idées quelconques - dont la somme, aussi copieuse soit-elle, ne suffit pas à donner un seul moment de plaisir.

Au milieu de tout cela, Ian Kenny fait ce qu'il peut. Il peut beaucoup... mais avec les quatre connards qui s'interpaluchent derrière lui, la lutte est perdue d'avance.

Triste bilan. Après Sound Awake, je m'attendais certes à une déception (je ne suis pas fou). Mais il y a déception et déception...

Aujourd'hui, il me reste à creuser deux ou trois morceaux qui, au bout de vingt fois, me sont systématiquement entrés par une oreille et sortis par l'autre (The Last Few, Alpha Omega...) Ce qui, vous en conviendrez, n'est pas très-très encourageant...

Eh puis, tant d'autres sorties m'attendent en cette rentrée... Je vois mal pourquoi je continuerais à perdre mon temps.

Metalyogi · Posté le: Dim 08 Sep 2013 18:31 Sujet du message:

Faut que je le réécoute celui là.
Je n'avais pas du tout accroché à Sound Awake. Pas que musicalement ce soit mauvais, mais je ne ressens rien, j'y trouve l'émotion absolument pas sincère.
Et la rapide écoute d'Asymmetry m'avais bien plus convaincu

Sinon j'avais plusieurs fois essayé d'ecouter The Devil's Blood, groupe encensé par les mecs de Rock Hard que je considère toujours comme des perosnnes de goût. Mais rien, le nouvel essai fait aujourd'hui m'a fait arriver à la même conclusion : je m'emmerde.
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Seosamh · Posté le: Dim 08 Sep 2013 18:40 Sujet du message:

The Devil's Blood je trouve ça juste sympa sur cd. C'est dommage, parce que c'était clairement mon concert du Hellfest 2012.
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Divine Side | Exorcizer

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Fly · Posté le: Lun 09 Sep 2013 15:04 Sujet du message:

@Popo : si triste mais si vrai. Jamais réussi à trouver la motivation après ma troisième écoute...
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Fly · Posté le: Mer 11 Sep 2013 20:37 Sujet du message:

Janelle Monáe | The Electric Lady (2013)

Non, non, je ne me suis pas trompé de sujet...

Quand The Archandroid est sorti en 2010, les seuls qui sont vraiment tombés sur le cul sont ceux qui n'avaient jamais entendu parler de Janelle Monáe avant. Les autres, ceux qui avaient déjà écouté son premier EP Metropolis (voire même The Audition pour les plus intrépides), savaient. Ils étaient conscients de son potentiel hors du commun. Tout était possible. Ce qui ne les a pas empêchés de tomber sur le cul eux aussi, évidemment. Parce que The Archandroid dépassait largement les attentes et révélait à la face du monde toutes les facettes de son talent. Le problème, c'est que lorsque un tel phénomène se produit, cela créé des attentes encore plus difficiles à combler pour la suite, et comme Janelle a prouvé qu'elle avait les moyens de ses ambitions, on en finissait presque par s'attendre à ce qu'elle nous serve la lune sur un plateau. Malheureusement, on n'a eu le droit qu'à une demi-lune...

C'est d'autant plus décevant donc que The Electric Lady s'annonçait fameux. Les trois premiers extraits ont tranquillement fait monter la sauce, et force est d'admettre avec le recul que, cette fois-ci, on n'avait pas gardé le meilleur pour le plat de résistance. C'est le triste constat qui ressort après plusieurs écoutes de la bête : là où The Archandroid tenait sa force de son incroyable diversité, The Electric Lady s'écroule sous le poids de sa propre démesure. Et le plus troublant, c'est que ça se passe d'un seul coup, presque sans crier gare.

En effet, la première partie de l'album (la suite IV) est quasiment parfaite d'un bout à l'autre. C'est la quintessence de ce qui faisait le charme de The Archandroid : de la pop de haut calibre, sans complexe et qui tape dans toutes les directions avec la même force, enrobée d'arrangements superbes et enrichie d'un groove irrésistible. Dans ce contexte, les trois singles prennent même une nouvelle dimension et se révèlent encore meilleurs (mention spéciale à l'imparable "Q.U.E.E.N." qui pourtant ne m'avait pas spécialement enthousiasmé au départ), entourés cette fois-ci de futurs classiques (notamment "Electric Lady" et "We Were Rock & Roll"). Même les fameux interludes parlés s'insèrent en douceur sans trop briser le rythme, avant le bien nommé "Dance Apocalyptic".

Et puis c'est le drame. À partir de "Look Into My Eyes", c'est comme s'il avait suffit qu'un tout petit grain de sable vienne s'introduire dans cette merveilleuse machine bien huilée pour la réduire en poussière. Patatras! À la première écoute, on se dit que c'est normal, que notre attention a fini par chuter et que les écoutes suivantes permettront de mieux délimiter les contours de ce vague enchevêtrement de sons que constitue la suite V. Mais non. Au fil des écoutes successives, le doute fait petit à petit place à l'implacable réalité. Les arrangements sont toujours aussi beaux, la réalisation est toujours aussi fabuleuse, Janelle chante toujours aussi bien, mais les chansons sont ratées. Toutes, sans exception. Résultat, la suite V s'avère particulièrement pénible à écouter parce qu'on attend en vain qu'il se passe quelque chose, qu'une mélodie vienne nous prendre par la main pour nous guider jusqu'à la fin, et qu'elle n'arrive jamais. Oh! il y a bien quelques occasions où l'on dresse l'oreille (la fin de "Ghetto Woman", une partie de "Sally Ride"), mais c'est pour mieux entendre le soufflé retomber de nouveau.

Que s'est-il passé? Difficile à dire. Une telle baisse de régime, si soudaine, est proprement incompréhensible. C'est comme si à force de vouloir constituer une sorte d'abrégé de la musique populaire des quarante dernières années en essayant d'y intégrer son concept fumeux, Janelle avait oublié le plus important. C'est bien beau de sonner comme Michael Jackson et Stevie Wonder réunis (une bonne partie de la suite V n'aurait d'ailleurs pas fait tâche sur Songs in the Key of Life), mais il aurait fallu que les compositions suivent. Reste donc cette première partie impeccable qui aurait fait un très joli EP, et l'espoir toujours présent que les suites VI et VII sauront remonter la barre et me surprendre. Pour qu'enfin Janelle nous montre son vrai visage.
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barbapopo · Fantomaths Inscrit le: 10 Aoû 2007 Messages: 5528

Je ne l'ai pas écouté, et je ne t'ai pas lu.

Mais je sais que tu as tort.

Dizayeure · Posté le: Mer 11 Sep 2013 21:12 Sujet du message:

Ton pavé sent un peu le gros chagrin caprice de quelqu'un qui n'a pas entendu ce qu'il souhaitait/s'était imaginé entendre. C'est un peu l'équivalent bloggeur/chroniqueur d'un 'je me roule en boule et tape des pieds, avant d'aller bouder dans mon coin, parce que j'ai reçu une sucette au cola alors que j'en voulais une à la fraise, putain de merde'.

Je suis prêt à parier qu'un jour tu le ré-écoutera cet album et tu le re-découvriras avec des oreilles un peu plus fraîches et neutres, et tu te diras que tu l'avais quand même vachement sous-estimé.
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"Tous les hommes écoutent du métal... sauf les tapettes." David Douillet, 1998

Fly · Posté le: Mer 11 Sep 2013 21:40 Sujet du message:

Dizayeure · Posté le: Mer 11 Sep 2013 21:41 Sujet du message:

Non, le Karnivool ils se sont objectivement foirés.
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Fly · Posté le: Mer 11 Sep 2013 21:42 Sujet du message:

Ah ben si tu le dis alors c'est que ça doit être vrai

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Dizayeure · Posté le: Mer 11 Sep 2013 21:48 Sujet du message:

Evidemment.

D'ailleurs faudrait qu'on parle de 2-3 autres vérités dans le même genre concernant ces obscurs groupes japonais dont tu parles abondamment depuis plusieurs mois.
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Cedric · Dave Mitaine Inscrit le: 27 Oct 2010 Messages: 5504

http://www.youtube.com/watch?v=pVB_DI4ajKA

C'est pour l'instant le seul morceau que j'ai écouté du dernier NIN.

Ou comment Reznor pompe Yūzō Koshiro et sa bande son de Street Of Rage. Ou comment croire qu'en ajoutant des bruitages sur des bruitages on compose du NIN. J'espère que le reste de l'album n'a pas cette saveur, sinon ça ne va rien me faire.
Ca serait ce qui était prévu Neutral

Dizayeure · Posté le: Mer 11 Sep 2013 22:27 Sujet du message:

Cedric · Dave Mitaine Inscrit le: 27 Oct 2010 Messages: 5504

Concordance de temps ?
Confused

Ce serait ce qui avait été prévu ?
Ce qu'il eut été prévu ?
Sinon t'en penses quoi du morceau ?

Dizayeure · Posté le: Mer 11 Sep 2013 22:31 Sujet du message:

Je vais écouter ça. Mais je dois avouer que NIN j'ai un peu abandonné l'affaire il y a quelques années.

Edith : Trop répétitif et bruitiste pour moi. Je trouve ça juste abrutissant. Et puis les paroles, ça passe peut-être encore quand t'as 15 ans, mais je trouve ça ridicule ...
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Sven · Posté le: Jeu 12 Sep 2013 4:45 Sujet du message:

DarkSchneider · Posté le: Jeu 12 Sep 2013 9:08 Sujet du message:

Non, définitivement non.

Autant The Real thing, nonobstant ses sonorités incontestablement kitsch, n'en demeure pas moins tubesque, autant Angel Dust est un vrai grand album, autant là Faith No More nous livre un pot pourri manquant donc considérablement de liant, où le groupe montre toute sa polyvalence mais sans jamais se montrer génial. Oui le groupe aborde différent style avec une grande facilité, oui les zicos sont irréprochables, oui le mix est très bon etc etc...mais tous cela est sans saveur. Le disque n'a AUCUNE atmosphère contrairement au 2 précédents, et me semble bien moins personnel. Faith No More se raccroche clairement au wagon du rock alternatif pour djeuns de l'époque (évident sur le single "Diggin' the grave", ce que Therapy faisait bien mieux à l'époque; mais aussi les 1ers morceaux), certes avec ce grain de folie en plus...mais qui ne me semble pas du tout spontané pour le coup. Les morceaux crooner sont anecdotiques ("Take this bottle", totalement plat, on passe au suivant, Alice Cooper faisait bien mieux dans le genre). Les chansons gags sont inécoutables ("Cuckoo for caca", "Ugly in the morning"; peut-être que si je comprenais les paroles...).

Incroyablement suréstimé cet album Rolling Eyes

(je ne le met pas dans "c'est à chier" car à part les morceaux bruitistes, l'ensemble reste très écoutable, parfois agréable, mais bon voilà quoi, Faith No More chute après un Angel Dust irréprochable).